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22 février 2018 - Ariane Dib 

Degas, Danse Dessin

ACTUALITÉ

L’année 2017 commémorait  l’anniversaire de la mort de Degas, peintre emblématique parmi tant d’autres de la modernité du XIXe siècle caractérisée par une multiplication des esthétiques. L’exposition orchestrée par le Musée d’Orsay permet de replacer le peintre et sculpteur dans le réseau de relations qu’il entretenait à la fin de sa vie avec des peintres, poètes et marchands d’arts. Ainsi, le parti pris est de retracer le parcours du livre Degas, Danse, Dessin de Paul Valery (1937).

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Un tel choix muséal est assez riche, en ce qu’il permet de rendre compte de l’aspect affectueux et emphatiques des rapports que les commentateurs du peintre, comme Vollard et Valery, entretenaient avec son oeuvre. Ce choix apparaît ainsi comme un bon moyen de replacer l’histoire de l’art dans une histoire du siècle et de ses institutions artistiques, qui apparaissent aujourd’hui comme des éléments clés de la compréhension de l’évolution de la pratique artistique. L’explicitation du processus artistique de Degas et de ses relations constitue dès lors un moyen de démythifier l’artiste en l’ancrant dans un travail de l’esprit et de la main. Cette manifestation culturelle donne par conséquent lieu à une étude de la modernité de Degas, retraçant à la fois les sujets qu’il choisissait - comme ces danseuses qui cristallisaient les clivages sociaux de cette fin de XIXeme siècle- et les techniques qu’il explorait - renouvelant notamment le pastel en le travaillant sur des monotypes- tout en mettant en évidence l’ambiguïté du rapport de Degas au dessin, associé à une vision classique de la peinture. Malgré l’aspect très novateur et pertinent de cette démarche, on s’étonnera cependant de voir assez peu de dessins de danseuses proportionnellement au corpus exposé. De même, il semble quelque peu dommage que la question du lien entre les différentes techniques graphiques (de l’encre, du pastel sur du monotype par exemple) ne soit pas plus explicitée par les textes guidant le spectateur alors même que ces problématiques sont intimement liées à l’appréhension graphique de l’art visuel chez Degas. 

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Cela ne nous empêche pas d’y courir pour (re) découvrir les oeuvres d’un artiste multiple mis à l’honneur dans un des hauts lieux parisiens de la culture et dont l’hommage fait preuve d’une rigueur scientifique tout en étant ludique et accessible. Il faut d’autant plus en profiter que l’exposition montre des dessins qui sont habituellement conservés à l’abri de la lumière et que leur fragilité exclue d’une accessibilité permanente.

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Ariane Dib

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Ariane Dib

Je m’appelle Ariane, j’étudie l’histoire de l’art et le droit depuis plus d’un an et suis originaire de Paris. A l’avenir j’aimerai m’orienter vers les métiers de la culture. Je suis obsédée par le thé, l’art du XIXe siècle et les cactus. 

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